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Grande muraille numérique : la cybersécurité selon la Chine

#Sécurité 10.09.2019 3min

D’après la 3ème édition de l’état de la menace liée au numérique publiée par le ministère de l’Intérieur, le taux de pénétration de l’Internet continue de progresser en France (88%) et dans le monde (55%). Même constat en ce qui concerne les réseaux sociaux. Si accéder à tous les sites que l’on veut, sans contrainte, est aujourd’hui une évidence dans de nombreux pays, ce n’est pas le cas partout. En Chine par exemple, Internet est sous contrôle et accéder à certaines plateformes, à certaines informations relève du parcours du combattant.

Le web est-il un espace de liberté ? D’après le rapport 2018 de Freedom House, une organisation non-gouvernementale, la liberté a reculé l’année dernière par rapport à 2017. Le rapport « Freedom on the Net » fait une fois de plus la part belle à la Chine et à son système ultra-répressif. Le gouvernement de Pékin est une fois de plus présenté comme étant celui qui respecte le moins les droits et les libertés sur le web.

Chine et cybersécurité : une réglementation stricte

D’après l’ONG, la situation en Chine s’est détériorée depuis 2017 et l’entrée en vigueur d’une loi sur les données personnelles et la cybersécurité.  Cette nouvelle loi vise à encadrer la façon dont les entreprises du web peuvent collecter, exploiter et stocker les données de leurs utilisateurs. Le texte a également renforcé les pouvoirs des autorités sur l’activité en ligne mais également accru les exigences en matière de censure.

Depuis juin 2017, en Chine, les plateformes en ligne ont l’interdiction formelles de vendre les données personnelles de leurs utilisateurs. Elles ne doivent pas non plus collecter des informations personnelles si elles ne sont pas liées aux services qu’elles proposent.

Un hébergement local obligatoire

La Chine ne s’est pas arrêtée là. La « Cybersecurity Law » impose à certains services en ligne – tels que Microsoft, Airbnb ou des entreprises locales comme Baidu – de stocker les données de leurs utilisateurs uniquement sur le territoire chinois. Ces infrastructures, dites critiques, concernent notamment les services de communication, l’énergie, les transports ou encore les services publics.

Great Firewall : impossible d’échapper à la censure

Les contraintes imposées par la Chine vis-à-vis de tout ce qui touche au numérique ne datent pas de 2017. Depuis de nombreuses années maintenant, le gouvernement met tout en œuvre pour réglementer au maximum Internet. Le « Great Firewall », ou grande muraille numérique, en est le meilleur exemple. Afin d’opérer un véritable blocage de l’Internet diffusé auprès de ses ressortissants, le gouvernement a mis en place un ensemble de législations et de systèmes technologiques.

La grande muraille numérique permet un filtrage par le régime de Pékin de tous les contenus sur Internet. La navigation web est contrôlée via le Great Firewall qui filtre l’accès aux données pour les particuliers comme pour les entreprises. Ce filtrage s’appuie sur plusieurs techniques : le blocage d’adresses IP, le filtrage et la redirection DNS, le filtrage d’URL, le filtrage de paquets TCP et la réinitialisation de connexion.

La grande muraille mise en place par Pékin a pour effet d’allonger considérablement le temps d’affichage des pages. En effet, elle ralentit de 10 à 15 secondes le téléchargement de sites diffusés depuis l’extérieur du pays. Le délai moyen des sites américains ou européens est 50% plus lent que les sites hébergés en Chine. Certains sites sont tout simplement inaccessibles comme Youtube ou Twitter.

Afin de contourner la censure du gouvernement, de nombreux utilisateurs ont recours par exemple à des VPN (Réseau privé virtuel). Depuis le 31 mars 2018, les entreprises étrangères doivent impérativement choisir parmi un nombre limité de services VPN approuvés par le régime chinois. Jusqu’à présent, elles avaient, pour la majorité, leur propre serveur VPN hors du territoire chinois. Seule solution pour accéder aux sites bloqués. Désormais, elles n’ont pas d’autre choix que de passer par un opérateur chinois.

Oodrive accompagne ses clients en Asie

Oodrive a mis en place une infrastructure dédiée pour ses applications, à Shanghai. Ce datacenter répond aux besoins spécifiques de ses clients européens ayant des filiales en Chine. Oodrive est aujourd’hui en mesure de proposer une offre 100% française pour l’hébergement et la protection des données pour les filiales des entreprises européennes implantées en Chine.

Les clients d’Oodrive implantés en Chine ont des besoins spécifiques liés au marché local, à la réglementation en vigueur. Afin de contourner le blocage des ponts VPN pour les entreprises en Chine, un hébergement des données à Shanghai permet de bénéficier des performances « locales » qui sont elles-mêmes optimisées par un Content Delivery Network, un protocole d’accélération des routes qui permet une circulation des données 5 fois plus rapides que les concurrents d’Oodrive présents sur place.