télétravail

Mode de travail hybride : constats et analyses

#Productivité 07.05.2021 5min Dernière mise à jour : 09.08.2021

Conséquence de la crise sanitaire, le monde professionnel opère sa transformation. Nous observons donc de nouvelles formes de travail : le travail en distanciel (télétravail) ou le travail hybride. Mélangeant distanciel et présentiel, ce mode de travail tend à gagner en popularité. Pour autant, est-il bien adapté aux besoins des salariés et surtout, aux nouveaux enjeux actuels ? Actuellement, la réponse est oui. En effet, les entreprises n’ont d’autres choix que de jongler avec les mesures sanitaires, les risques liés à la covid-19 et leurs besoins économiques. Mais qu’en sera-t-il une fois la crise passée ? Dans la suite de cet article, nous allons tenter d’y voir un peu plus clair et surtout, de définir à quoi pourrait ressembler le travail de demain.

Méthode de travail : la crise sanitaire a rebattu les cartes

Il est désormais acquis que la crise sanitaire a bel et bien rebattu les cartes du monde de travail qui, depuis, opère de profonds changements. Lors du premier confinement une immense majorité d’entreprises a été forcée de fermer ses portes, démocratisant l’usage du télétravail. Une situation à laquelle personne n’était véritablement préparé. Retrouvez à ce sujet nos infographies consacrées à la révolution du télétravail.

En résultent des chiffres significatifs. Selon une étude menée par l’INSEE, 73% des entreprises ont déclaré une baisse de leurs ventes de l’ordre de 10% environ, tandis que 35% d’entre elles ont avoué avoir perdu plus de 50% de leur chiffre d’affaires. Des baisses drastiques toutes limitées par l’usage d’outils digitaux.

Comment le digital a « sauvé » l’économie ?

De nombreux logiciels ont permis de continuer à faire tourner l’activité tandis que les plateformes de collaboration ou digital workplace ont favorisé le maintien d’un service minimum. Bien entendu, il a fallu un certain temps d’adaptation, le télétravail en temps de covid-19 n’étant pas forcément évident à cause des conditions que l’on connaît : enfants à la maison, interdiction de sortir, lieux de sorties fermés, espaces inadaptés…

Pour autant, avec le temps, les usages se sont peaufinés et les besoins ont évolué. Rigide, le monde du travail s’est peu à peu ouvert à l’idée que la flexibilité se devait d’être l’un des nouveaux paramètres à prendre en compte afin d’assurer le bien-être des collaboratrices et des collaborateurs ainsi que la pérennité de son activité. Certaines entreprises ont pris la décision de revoir leur modèle de fonctionnement. Si certaines sont passées au full remote d’autres favorisent une formule hybride, mêlant travail en distanciel et présentiel. 

Crise sanitaire : comment se sont adaptés les salariés ?

Les répercussions de cette crise sanitaire, économique et sociale ont été assez dissemblables sur les salariés. En effet, selon une étude menée par le cabinet Empreinte humaine, le taux de dépression chez les salariés est passé de 21 à 36%. Cela est notamment lié à l’isolement, au fait de ne plus pouvoir rien faire si ce n’est travailler depuis son domicile dans des conditions parfois compliquées d’autant que tout le monde n’est pas logé à la même enseigne.

En effet, les appartements et maisons peuvent être plus ou moins grands, l’accès à internet et la maîtrise des nouveaux outils technologiques n’est pas chose aisée pour tout le monde. En résulte une hausse des tensions également liées à un management relativement mal adapté. Toujours selon cette même étude, 1 personne sur 3 souhaite désormais quitter son entreprise.

Pour autant, l’ensemble des actifs a été en mesure de s’adapter à la situation et de faire du mieux possible. Les outils digitaux et la démocratisation de l’usage d’internet dans le monde du travail, ont permis de ne pas « empirer » une situation pour le moins déjà inédite. Les entreprises ont également réalisé d’importants investissements, notamment dans les digital workplace, qui permettent à toutes et à tous d’avoir une interface concrète, depuis laquelle travailler.

La productivité au temps du covid-19 : une chute historique

La crise sanitaire a, logiquement, entraîné une crise économique. En effet, à l’arrêt, des entreprises ont été frappées de plein fouet. Certains secteurs, comme ceux de l’hôtellerie ou de la restauration restent sous assistance respiratoire. Les entreprises de services ou spécialisées dans le secteur du digital ont toutefois réussi à mieux gérer cette période, notamment grâce à un corps de métier qui n’était pas vraiment impacté. Pour autant, les baisses ont été marquées, le PIB français plongeant de 8.3% en 2020.

Les raisons liées à cette chute de la productivité sont assez nombreuses :

  • manque de moyens et d’outils digitaux
  • manque de connaissance sur la question des enjeux de la transformation numérique
  • manque de maîtrise de l’aspect sécuritaire de ces outils numériques

Cette période de crise a toutefois permis de se rendre compte que le monde du travail était un peu à la traîne sur l’ensemble de ces questions. En résultat, un investissement en recherche, en développement de nouvelles technologies et en solutions favorisant le déploiement d’une réponse rapide et concrète. Les digital workplaces offrent un cadre sécurisé depuis lequel les collaborateurs peuvent travailler sereinement.

Travail hybride : une solution à vite déployer ?

Pour autant, le télétravail en lui-même commence à lasser. Toujours selon Empreinte humaine, 40% des salariés ne supportent plus cette méthode. Existe la solution hybride, qui offre la possibilité aux salariés de jongler entre déplacements sur site et travail en distanciel. Une solution qui séduit de plus en plus d’entreprises et de salariés. Selon Bercy, 75% des collaborateurs d’une entreprise seraient d’ailleurs prêts à se laisser tenter.

Méthode de travail hybride : une idée à nuancer

Pour autant, le travail hybride est un système qui ne présente pas que des avantages. Ironiquement, s’il permet une meilleure flexibilité, il requiert une organisation bien plus importante. Il faut définir avec précision et en amont, les jours ou telle ou telle personne travaillera depuis son domicile. De même, il faut apprendre à jongler entre les aléas du quotidien car, c’est bien connu, rien ne se déroule jamais comme prévu. Certains collaborateurs vont avoir besoin de certains dossiers, de réaliser certaines tâches depuis leur bureau alors que cela n’était pas forcément prévu. 

Mais ce n’est pas tout. En effet, il a été prouvé que les français restent très attachés au bureau. À la suite du premier confinement, nous serions (selon une étude Morgan Stanley) le peuple qui serait le plus retourné travailler sur site ! Plus que ça, le bureau reste lui aussi attractif. Selon EasyRecrue, en Angleterre, un modèle du genre a été testé par une filiale L’Oréal. Résultat, après une année, les salariés ayant demandé plusieurs jours de travail en distanciel, sont revenus à une formule 4 jours sur site – un jour en distanciel.

Face à une situation exceptionnelle, la réponse des entreprises a été sensiblement similaire. Si la crise a mis beaucoup de choses en balance, elle aura au moins permis de comprendre et assimiler le fait que la transition numérique doit s’accélérer. Aujourd’hui, de nombreux outils existent, mais les plateforme de collaboration sécurisées permettent d’assurer la continuité de son exercice au sein d’un écosystème de confiance et ce, même à distance. Les entreprises s’adaptent et proposent des formules de travail hybride mêlant distanciel et présentiel. Pour autant, si ces outils répondent aux nouveaux besoins de flexibilité, de compréhension et d’adaptabilité, ils supposent également une certaine frustration chez les salariés qui ne sont pas forcément adeptes de la méthode de travail à la maison.

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